vendredi 24 juillet 2015

Souffrance assumée



Assise devant moi,
Dans ce train du matin,
Le visage est sévère,
Et pourtant empreint d'une évidente sérénité.
Sur ton corps de femme,
Les marques de ton abandon,
Chienne au piquet, 
Esclave de ton vice,
Victime de cette addiction à la douleur,
Que ton esprit appelle.

A voir les zébrures sur tes longues cuisses,
Que ta robe d'été peine à dissimuler,
J'entend les cris sauvages,
Quand ta chair blanche se strie,
Déchirée par la morsure du cuir.
Les claquements sont pourtant ponctués,
De tes encouragements provocateurs,
A poursuivre la besogne implacable,
Qui te laissera rompue,
Entravée sur le pilori.
Imprimée sur tes seins galbés,
L’empreinte de ses doigts,
Laisse imaginer un passage à la question,
Tête à tête avec ton bourreau,
Pinçant et tirant des tétons durs comme la pierre,
Ou écrasant à pleine main tes tendres lobes,
Recherchant dans ton regard,
L'abjuration de ton humanité,
Dans cette esclave femelle,
Que tu veux voir en toi.
Sur ton cou étranglé,
Tu portes comme un trophée,
Les traces de cette bouche vorace,
Vampire à sucer ce sang,
Qu'on imagine couler sur ta peau,
Comme on saigne une volaille blanche.
Entravée dans ces cordes,
Tu n'es plus qu'un pantin à foutre,
Pilonnée sans vergogne,
Jusqu'à l'explosion de la jouissance animale
Ponctuée d'un brame mâle

Chienne de plaisir,
Tu exhibes avec fierté
Les stigmates de ton abandon,
Adrénaline de cette vie,
Où la douleur est la seule réponse,
A ton âme déchirée,
Qu'a si bien su réveiller en toi,
Les écrits de ce cher marquis.

Alors, 
Puisqu'il le faut,
Puisque tu en as décidé ainsi ...

 …Souffre!

dimanche 12 juillet 2015

Emprise



Dans sa tenue d’Ève,
Soulignée par son collier de cuir,
Elle se tient face à lui,
Humble et offerte,
Dans cette position d’attente,
Prise par ce regard sans concession,
Soumise à sa seule autorité,
Au silence qu’il impose,
Répond la furie de ses pensées.

Répondant à la consigne.
A portée de cette main vénérée,
Symbole de son pouvoir séculier,
Elle lui a tourné le dos,
Elle se laisse glisser à 4 pattes,
Tête rentrée entre ses bras,
Les cuisses ouvertes et le dos cambré,
Comme pour lui faire un trône.
Les yeux mi-clos,
Elle imagine l’image qu’elle offre,
L’indécence de la posture,
L’idée du désir qu’elle suscite,
Excite son propre désir,
Ses tétons durcis pointent arrogants,
Elle sent l’humidité inonder son intimité.

Chaque mot prononcé,
Résonne dans sa chair,
Comme autant de frissons délicieux.
Soumise à son maître,
Elle s’offre corps et âme.
Espérant en retour,
La sérénité de l'esprit,
L’énergie vitale de la passion,
La force de son emprise sur ses pensées,

Alors comme une invitation,
Elle lance vers lui ce regard déhanché,
Tendrement insistant.
Souligné par le Ô sur la bouche.
Comme une prière païenne,
Elle plonge les épaules vers le sol
Et ses mains viennent sur ses fesses,
Comme on accueille un invité.
Appel à la virilité de son corps mâle,
Pour couvrir l’indécence de sa raie.

Les doigts inquisiteurs glissent,
De sa perle blottie sous son capuchon,
A la tendre douceur de son fourreau.
Autour de son bouton de rose,
Il s'attardent entêtants,
Avant d’en percer le secret.
Au fond de son ventre,
Une tempête se lève ,
Possédée de toute part,
Docile sous son emprise.


Elle espère ce glaive érigé,
Qui la transpercera,
Et exultera en elle.
Alors quand le maître se lève,
Que la ceinture se libère,
Et que le zip glisse d'un trait,
L’esprit bout,
Une tornade de sens l’emporte,
En attendant la douce brûlure,
De ce vit qui la pilonnera,
Au son des râles de leurs plaisirs.

Elle crie,
Elle crie sa reconnaissance,
Elle crie son plaisir,
Elle crie sa jouissance,
Elle exulte de ne plus être,
Que son objet de plaisir,
Cette petite chienne,
Fidèle et dévouée,
Qui viendra reconnaissante,
Lécher sur le sexe de son Maître,
Ces reliefs aux saveurs mêlées,
De leur plaisir …
…Animal!

samedi 4 juillet 2015

Candidate


Entre nous, 
Il n’y aura pas de contrat
Ces codes si souvent réducteurs,
A en devenir la caricature,
De l’engagement sincère et pur,
que j’attend de mon élève.
Non, je ne demanderai pas,
Mais vous écouterez mes attentes,
Vous offrirez ce que vous avez de plus intime,
Et selon mon bon vouloir, je prendrai.
Vous serez ce que vous voulez être,
Je recevrai votre abandon comme un cadeau

Oui, vous serez mon guide,
Sur le chemin de vos espoirs.
Je vous conduirai à ma main.
Pour que vous ne perdiez pas le cap.
Vous donnerez les limites,
Je serai libre de vous  y emmener.
Sur cette ligne ainsi tracée,
Vous resterez fidèle.
Dans cet équilibre libérateur.
Vos écarts seront sanctionnés.
Ma main ne faiblira pas,
Devant vos larmes.

Sachez prendre l’initiative,
Oui, osez me surprendre,
Tout en gardant votre place.
De ces audaces qui me feront être fier,
De votre éducation.
Et si votre attitude mérite récompense,
Je saurai la choisir pour vous,
Oui, belle petite chienne,
Je vous accorderai avec patience,
Et la musique que vous nous donnerez,
Sera  belle et envoûtante,
De cet abandon que vous m’offrez

Oui, si vous le désirez toujours,
Affirmez votre engagement avec force.
Ecrivez  donc cet aveux d’allégeance,
Qui vous fera ma soumise,
Alors vous saurez m’appeler ….
… Mon maître!