lundi 19 janvier 2015

Lacrymale

Comme le condamné sur le gibet,
Tu ne peux plus reculer,
Pour toutes les souffrances de la vie à venir,
Pour rompre les tabous,
Tu iras jusqu’au bout.
En t’allongeant sur ses genoux,
Culotte baissée sur les cuisses.
Sur la peau tendre de tes fesses,
La main se fait d'abord caresse,
Puis rapidement exécute la sentence,
Bourreau implacable à remplir son office.
Et passé l’instant de surprise,
Les coups éveillent ce feu naissant,
Qui crépite d’un rythme syncopé,
Avant de se faire brasier.
Vient alors le besoin d’objecter,
A ce picotemententêtant qui se fait douleur,
Sans que le bras ne faiblisse de rythme,
La peau attend le prochain coup
Rouge écarlate,
La brûlure sourdre,
L’esprit appelle à la clémence,

Au-delà des limites,
Intolérable,
Le corps n’appartient plus,
Comme une vague insoutenable,
Le cœur explose en émotion,
 Jouissance lacrymale,
Quand les sanglots de ton âme.
Coulent sur ta peau,
Et inonde ton fourreau.
Comme libérée d'un lourd fardeau,
Ne plus retenir,
Lâcher prise.

Alors enfin résonne l’armistice,
Sans honte pour tes yeux rougis,
Pas plus que de ta nudité,
De ton cul rougi,
La caresse de la main apaise,
Au son de cette voix mâle qui unit,
Là, 
Le corps caniché contre lui,
Soulagée d’avoir su t'abandonner,
Heureuse de lui appartenir,
Et de ces larmes qui roulent sur tes joues, 
Pour étancher….

…Sa soif !