dimanche 28 décembre 2014

Les mots amères



Amour, Amore
Dans l’obscurité de l’hiver,
Nous nous sommes perdus,
Le silence a tout envahi,
Et suinte son venin amère.
De l'espoir à la colère,
Les mots s'entrechoquent.
De doutes en tristesse,
Au cœur, la douleur sourdre,
Le regard est brouillé de larmes,
L’encre sèche au bout de la plume.
Il est loin le temps des moissons,
Pourtant la faucheuse passe implacable,
Dans son froid visage de mort.
Pas cru, pas assez, pas comme ça,
Il n'est plus temps pour des reproches,
Quand même l'incompréhension demeure,
La flamme vacillante est mouchée,
Pour l'impossible, il n'y plus d'espoir,
Je retourne donc à la solitude,
Et dans l'oubli...
...Adieux Nous!

vendredi 28 novembre 2014

Les mots crus


Tu es belle,
Dans ta tenue femelle,
Chienne sur ton pied d’estale,
Offerte à mon regard,
Objet de plaisir,
Ouverte à toutes les audaces
Soumise à ma volonté,
Ta crinière ramassée dans ma main.
Devant ta bouche,
Mon sexe se pâme,
La peau douce de ta joue se fait caresse,
Petit animal gourmand,
Dresse mon désir,
Décalotte moi en douceur, 
Lèche ma hampe sur la longueur, 
Taquine mes bourses,
Bouffe ma queue,
Pompe moi  bonne travailleuse,
Avale moi jusqu'à la glotte,
Quand ma main te force à m’engloutir.
Parcourir ta colonne du bout des ongles,
Creuse tes reins d’un frisson glacé,
Entre  ton bouton de rose et ta chatte,
Mes doigts inquisiteurs,
Forcent le passage et commencent l’affinage
Fouiller pour te faire accueillante,
Le travail patient lève les résistances,
Et mouille ta chatte,
Quand mon sexe au fond de ta gorge,
Ne rêve plus que d’empaler ton intimité attendrie.

Alors passer dans ton dos,
Savourer la rondeur de tes fesses,
Écarter tes jambes, les lobes de tes fesses
Pour  t'ouvrir à mon regard,
D’un jet de salive, oindre ton œiller,
Faire glisser ma queue sur ta raie,
La voir se perdre entre tes lèvres pulpeuse,
Dans la concupiscence de tes soupirs,
De mains de maître sur tes hanches,
T'imposer la cambrure de ton dos,
Et trouver  le bon angle d’attaque,
Pour s’empaler d’un trait entre tes reins,
T'arrachant un cri de surprise.
Une main ferrant ta chevelure,
Quand l'autre s'assure l’emprise de tes reins
Lentement commencer à te limer,
Admiratif de ta capacité à m'engloutir.
Tendre polissage de mon jonc,
Qui se joue des secrets de ton fourreau.
T'imposer un rythme en opposition,
Passer d'un petit trot altier,
Au pilonnage à bride abattue.
Dans le claquement de nos corps enfiévrés,
Mes couilles battent la chamade sur ta raie.

Ma main qui s’écrase sur tes flancs,
Marque ta fesse d'empreintes rougeoyantes,
Encouragement à t’enflammer.
Ton fourreau  jute l'indécence.
Quand tu cries ta jouissance,
Je râle mon plaisir mâle,
D"une ultime saccade,
Gicle mon foutre bouillant,
Qui t inonde de belles rasades,
Et bave à la commissure de tes lèvres enfiévrées.

Après cette belle cavalcade,
Alors  que nos corps soudés,
Frissonnent encore à l'unisson,
Je tire ta tête à la renverse
Pour dévorer ta bouche.
Décidément, j'aime te prendre ....
... A cru!

mardi 18 novembre 2014

Culottée





Sous mes doigts vagabonds,
Glisse le liseré de dentelle,
Le long de ta peau qui rayonne,
Du frison de vos désirs.
J'accompagne d'une caresse,
Le petit carré de coton,
Qui épouse avec douceur,
Mont et vallée intime.
Embrasser la surface à pleine main,
Presser le tissu pour ouvrir tes lèvres ,
En quête d'une douce moiteur,
Faire son sillon pour  mieux vous perdre.
Regarder votre regard se noyer,
Quand le Ô de cette bouche,
Résonne comme un appel,
Savourer la douceur du tissu,
Savoir les vibrations de votre chair,
Face à mon désir érigé,
Le corps en opposition,
Repousse à l’écart,
Le compas de vos jambes,
Pour que glisse mon sexe,
En long va et vient,
Sur votre culotte tendue.
Soulevant la bordure,
L'audacieuse virilité se faufile,
Pour retrouver cette tendre chaleur,
Soumis à une double emprise,
Décalotant le faîte de mon ardeur.

Voyeur de nos ébats,
Le lent mouvement de nos corps,
 Enluminés de désirs,
Branle avec un soupçon d'indécence,
Ma colonne de chair,
Blottie entre chair et toile.
Accompagne le chant de tes soupirs.
Sous le tissu, mon glaive creuse son sillon,
Roulant sur votre perle encapuchonnée,
Déflorant le col de ce tendre fourreau,
Qui appelle la caresse d'un bâton de feux,
Il n’est plus temps madame de vous mettre à nu
Cette dentelle ne sera qu’un frêle obstacle,
Face au tranchant de mon glaive.
Le gland s‘enfonce d’un trait,
Pour retrouver cette place qui est la sienne.



Dans la douceur de vos entrailles.
 Vous pilonner ainsi,
Écartant sans ménagement,
Le tissu d’un blanc virginal,
Donne ce sentiment d’urgence,
Proche du viol,
Et décuple le plaisir,
Jusqu'aux râles de cette jouissance partagée.
Gicle ma sève au fond de ce chaudron,
Dont les parois palpitent à déraison,
 Autour du sexe turgescent.
Le souffle de nos corps à l’unisson,
Emplis nos vies en communion,
Laissant ce frêle obstacle distendue,
Trempée du sirop de nos plaisirs mêlés,
Il est peut être temps, Madame, 
De retirer…
…Votre culotte !

jeudi 6 novembre 2014

Jeux d'ombre


Photo Marie Marie Poesie

Dans la lumière crue de cet été indien,
Main dans la main,
Nous déambulons le long des allées du château,
Sur les pavés nos deux silhouettes se détachent,
Ballet de jambes qui s’agitent à l’alternat.

Fièrement vissé à ton poignet,
Scintille le Ô de ton attachement,
Que de mâle regards observent avec curiosité,
Dans ma main les maillons de cette chaîne,
Fin liseré qui au sol, me lie à toi.

Sous le soleil, tes yeux complices brillent,
Joie de vivre ensemble ces instants de liberté,
Comme vole sous le vent ta chevelure libérée,
Et caresse avec douceur mon visage,
Quand nos corps ne savent que se nouer.

Tes lèvres douces et humides,
Comme un fruit ensoleillé,
Appellent mes appétits gourmands,
Alors quand nos ombres se confondent,
Ce n’est que pour mieux te picorer.
Vole mon amour,
Vole et….
Photo Marie Marie Poesie

…. « Embrasse-moi ! »

dimanche 2 novembre 2014

Baguettes


Douces et lisses entre ces doigts,
Deux baguettes de bois laqué,
A lier avec application,
Nœud après nœud,
Chaque nœud pour un vœu,
Un vœu pour chaque désir,
Désir de vivre avec passion,
Passion de l’engagement,
Pour lui, pour toi.
Avec  frisson,
Car l’idée fait peur,
Déjà la pointe nue de tes seins se tend,
Deux tiges serrées sur ta chair,
Appellent en pensée cette douleur,
Impossible à contenir,
Qui se repend dans ton corps,
Comme un courant électrique,
Et te rappelle combien la chair est sensible.

Dans l’abandon,
Parce que se donner,
C’est aussi recevoir,
Le plaisir que lui procure ton corps,
L’attention qu’il porte à tes émois,
Quand il place les baguettes,
Sur tes tétons déjà tendus de désir,
Et règle la tension du nœud qui t’enserre,
A l’observation émue de ton regard,
Qui ne peut retenir un mouvement,
Quand la douleur se révèle.

Idée d’indécence,
Quand au-delà de la douleur,
Coule entre tes cuisses,
Un sirop d’une luxure que tu ne peux réprimer.
Et dans le tumulte du coït animal,
Répondant à la charge du pieu,
Qui te baise avec vigueur,
Le mouvement syncopé,
Imposé à tes seins ainsi joints,
Tire perfidement tes tétons,
Comme des doigts invisibles.

Désir esthétique,
Derrière l’ombrelle de papier,
Entre les pans du kimono de satin,
Le bambou te pince,
Humble et digne tu demeures,
De la pointe de tes seins,
Jusqu’à tes cuisses ouvertes,
Pour verser des soupirs au gout de saké,
Et pour volonté de se donner à lui comme … 
Photo Alexey Kartashov
… Sa Geisha !

lundi 27 octobre 2014

Engagement


Dans sa main,
Le papillon aux reflets bleutés,
Déploie ses ailes d’acier,
Pour sceller à ton poignet nu,
Le Ô de cet engagement,
Qui te lie désormais à lui,
Et dont il garde seul la clef.
Soit fière de porter,
Ce bracelet étincelant,
Et arbore en pleine lumière,
Le symbole inoxydable d'une décision  ,
Qui emplit ton cœur,
D’une sérénité aussi solide que l’acier,
Et te lie à lui.

Au claquement du mousqueton,
Un frison électrique fait vibrer ta peau,
La chaîne qu’il tient entre ses doigts,
Tire sur  l’anneau qui se déploie,
Lien inaltérable exhibé sans fard.
A la face du monde,
Il guide tes pas.
Désormais, tu es sienne.
Et à sa volonté ….
…Soumise !

vendredi 17 octobre 2014

Silence


Bâillon mental à éprouver,
Aucun écart autorisé,
Pour libérer ces mots qui se pressent,
Ou exprimer les émois qui te gagnent.
Ces cordes qui t’enserrent,
Sa voix qui t’enveloppe,
Ce silence qu'il t'impose,
Emprise.

La chaleur de sa peau,
A l'assaut de ton corps entravé,
La caresse de ses mains,
Ses doigts implacables,
De ton intimité les inquisiteurs,
Te soumettent à la question,
Surtout garder le silence,
Refréner le naturel,
Étouffer l’expression,
Pression.
Photo prise sur "Aube noire"
Garder le silence,
Avec cette consigne qui étrangle,
Aussi efficace que ses mains,
Se serrent sur ta gorge,
Quand l’esprit voudrait crier,
Quand le corps voudrait exulter,
Tu résistes,
Ô Amour propre,
Crainte de la sanction,
Quoique!

Oublier sa voix
Suivre ta voie,
Regretter le mors,
Et serrer les dents,
Quand monte la déferlante;
Explosion intimes.
Que tes mains seules,
Peuvent encore exprimer,
Tu résistes bien,
Plantée dans sa peau...

…. Tigresse !

dimanche 5 octobre 2014

Vertige




Debout face à la glace,
En pleine lumière,
L’image de sa fragilité,
Qu’elle ose à peine regarder,
Tête basse,
Nue et encore humide,
Au sortir de la douche,
Mains sur les fesses,
En position d’attente.
Il est là derrière elle,
Habillé,
Prêt pour leur sortie.
Son regard pesant sur sa nuque,
A son oreille, la voix est douce,
Pourtant, les mots sont froids,
Impératifs.
Ne pas hésiter,
Obéir.

Dans son dos,
Une main glisse sur sa croupe
Une autre remonte sur son ventre,
Pour empoigner un sein,
Et le presser jusqu’à la douleur.
Impossible de refréner un cri.
Entre ses cuisses,
Les doigts la fouillent sans ménagement,
Et s’enfoncent au plus intime,
Dans un frisson délicieux,
Cette indécence qui la mouille,
Au parfum de cyprine,
Parce qu’il veut la goûter,
Parce qu’elle est sienne.
Ne pas faiblir.
Sur son corps,
Il sculpte son œuvre,
Guêpière à la taille
Les bas qui remontent sur ses jambes,
Sous la courbure des sandales,
Les pieds qui se cambrent,
Des épaules aux seins,
Entre ses cuisses,
Le harnais de cuir se liane,
Le collier d’apparat enserre le cou.
Sur ses épaules, 
La longue capeline enveloppe,
Le capuchon dissimule son visage,
Cliquetis du mousqueton sur l’anneau d’acier,
Le « O » se tend au bout de la laisse.
Rester fière.

Car ce soir,
Au club, elle le sait,
Elle sera ce joyau,
Qu'il a à cœur d'exhiber,
Dont il veut éprouver l’engagement,
En toute circonstances,
Oui, elle est sa chienne
Toujours au dressage,
Entre peur et attirance,
Dans ce vertige,
S'accepter humble au bord du vide,
Et savourer avec lui,
Cette délicieuse ivresse,
De l’abandon de soi,
« Je vous suis...

…Maître ! »

mercredi 1 octobre 2014

Première nuit


Elle l’avait demandée,
Elle avait hésité,
Elle l’avait craint,
Elle l’avait désiré,
Il la lui avait promise.
Elle voulait la vivre,
Pour elle, 
Avec lui,
Une nuit.
Humble, 
Elle vient se livrer,
Docile,
Elle s'offre sans concession,
Désireuse de lui appartenir,
Espérant son emprise,
Au-delà de l’abandon,
Sublimant la douleur,
Jusqu’à la jouissance,
Imparable, 
Car il a toute les clés,
Implacable, 
Car il reste sans concession,
Délicieuse, 
Car plus que tout,
Sous ses mains,
Elle se sent femme.
Jusqu’à l’épuisement,
Elle veut garder conscience,
De ce sexe bouillant,
Sur sa langue,
Dans sa bouche,
Au creux de ses seins,
Qui glisse vers son écrin,
Pour s’empaler en elle.
Le sentir palpiter dans son ventre,
Au tempo de ses couilles,
S'abattant contre des lèvres,
Dégoulinantes de mouille,
Et de foutre mêlé,
Dans cette jouissance partagée.

Cette nuit,
Elle abandonne tout,
Sa vie publique,
Sa pudeur,
Ses peurs,
Son corps,
Ses seins,
Son con,
Son cul,
Car de son homme, 
Jusqu’au dernier des outrages.
Elle est la chienne,
Et garde en elle,
Cette fierté d’être sienne.

Aux premières lueurs du jour,
Savoir sa présence,
Sentir ce corps enlacé au sien,
La chaleur de son vit,
Érigé contre sa raie,
Le corps rompu d’avoir tant donné,
L’esprit repus d’avoir ainsi été baisée,
Et pourtant aimer le désirer,
S'ouvrir pour l'inviter à entrer,
Se laisser posséder…


….Encore !













samedi 20 septembre 2014

Désir contenu


Se regarder,
Au bord de l'eau,
Un verre à la main,
Avec cette distance,
Qui laisse voir le détail,
Et fait naître le désir,
Autres nectars, 
Doux ou puissants,
A boire jusqu'à l'ivresse.
Se lier,
Derrière les barrières du parc,
Enfermée dans mes bras,
Les vents emportent,
Repousser les limites, 
Oser l'indescence,
Avec cet appétit à posséder,
Que rien ne peut satisfaire,
Et fait vibrer nos chairs.
S’isoler,
De nos bouches qui se mêlent,
Les caresses qui déjà enflamment,
Les audaces qui dévoilent,
Et vibrer derrière cet abri précaire,
Avec cette crainte de ne plus contrôler,
Et ces présences importunes,
Pour nous laissez amères.
S'imaginer,
Reprendre le chemin,
Avancer  main dans la main,
La chaleur sur la peau nue,
Les regards soutenus,
Pour dire ce bientôt,
Qui abreuvera nos âmes,
Et enflammera nos corps,
Garder pour un temps encore,
Ce désir chevillé au coeur….
…. Je te veux !