lundi 29 juillet 2013

Aspiration



Indolence naturelle,
Couchée sur le flan,
Elle regarde paisible,
Les alizés caresser les palmiers,
Qui brassent  au réveil,
Les rayons du soleil naissant.
Au loin, dans un fracas d’écume,
La mer se jette sur la barrière de corail.
C’est le petit matin,
L’air est doux sur la peau nue,
Elle roule doucement sur la couche,
Elle s'étire,
Rien ne presse,
La nuit a été longue.

Elle est rentrée dans la nuit,
La peau douce et brillante,
Ointe de cette huile coutumière,
Aux senteurs douces et enivrantes.
Au son  exotique des ukulélés,
Et dans le tempo des tambours tahu,
Elle a dansé avec grâce le tamouré,
Les regards se croisent,
Les corps se frôlent.
Derrière sa partenaire, 
Dans sa tenue suggestive,
Animée d'un balancé hypnotiques,
Elle sourit, elle se pâme.
Tendre et sensuelle.

Du rythme apaisant des premiers mouvements,
La danse s’est faite syncopée,
Entraînant les corps,
Vers des postures guerrières.
Droite et fière,
Mains sur les hanches
Elle a fait front,
Dépassé les barrières,
Emportés les sens,
Dans une transe singulière.
Explosant son désir, 
Dans un brasier de lumière,
Laissant les corps épuisés de plaisir.
Et ce matin,
Dans cette douce atmosphère estivale,
Elle s’étire dans la couche,
Libre et alanguie,
Elle frémit aux souvenirs,
D’une soirée enfiévrée,
Dont le goût de stupre,
Revient délicieux dans sa bouche.

Et quand elle constate avec tendresse,
Votre présence à ses côtés,
Endormie dans votre tenue d’Eve,
Elle se tend doucement,
Pour aller au contact de votre peau.
Retrouver cette croupe que vous lui offrez,
Qui expose sans pudeur cette langueur humide,
Alors, au moment de s’immiscer,
Dans votre écrin sucré salé,
Je ne puis faire qu’un seul constat,
Madame,...

« Ma queue vous veux! »

vendredi 19 juillet 2013

Dans la peau




Retrouvailles.
Elle se rappelle,
Ses yeux,
Son sourire,
Ce ton badin,
Ses taquineries,
La douceur de sa voix,
Le parfum de sa peau,
Le gout de ses lèvres,
Alors, elle hésite un baiser,
Sucré.

Quand tout son corps l’appelle,
Il ne bouge pas,
Il joue,
Il feint,
Et au moment où elle ne l’attend plus,
Sa main dans sa crinière,
La force à lui offrir sa bouche
Il prend doucement,
Déguste du bout des lèvres,
Dévore avec  ses dents,
Fouille avec sa langue,
Fougue.

Elle ne sait plus résister.
Elle s’offre,
Elle se cambre,
Elle se liane,
Elle espère sa main sur sa peau,
Unique, 
Dans sa liberté de femme,
Il l’a possède,
Déjà.

Dans le huit clos de la chambre,
Elle a laissé tomber,
Sa timidité,
Sa pudeur,
Sa vertu,
Sa liberté de mouvement,
A lui seul, elle s’abandonne,
Pour lui, 
Elle se donne,
Et il sait,
Il prend.
Son corps pour terrain de jeu,
Doux et mâle à la fois,
Léger et intrusif,
Joueur et dictateur,
Vertige de l’indécence,
Au bout de ses doigts,
Elle le sent,
La houle dans son ventre,
La foudre sur sa peau,
Le souffle court.
Chaleur.

Ouverte,
Pénétrée,
Dépossédée d'un corps,
Qu’elle ne contrôle plus,
Et raisonne de sa jouissance,
En vagues savamment entretenues,
Par ce voyou qui la fouille,
La saisie avec force,
La dévore avec avidité,
Et réveille chaque parcelle de son âme,
Perdue.
Couverte,
Écartelée,
Crucifiée,
Elle l'a appelé en elle, 
Impérative,
"Viens!"
Son sexe brûlant planté en elle,
La vrille de son va et vient,
Profond,
Doux et brutal à la fois.
Domptée,
Elle exulte,
Plénitude.

Fontaine, 
Elle voudrait qu'il se noie,
A son tour,
Recevoir son plaisir,
Cambré comme un arc,
Son cri.
Et après la jouissance,
Cet abandon,
Au creux de ses bras,
Sur son sein, 
Maternelle.

Elle ne s’appartient plus,
Emportée par l'intensité des ébats, 
Défaite et possédée,
Mais heureuse,
Car de toute son âme,
Elle sait,
Dans ses bras, elle tient un trésor,
Et à son oreille, 
Elle murmure…
 ..."Tu es mon Homme !.."

vendredi 12 juillet 2013

Beurrée



Une phrase anodine,
Sortie de la vie quotidienne,
Dans l’intimité d’un couple,
Réveil cet instinct animal,
Qui n’aspire qu’à rugir.

A une époque d’une prohibition cinématographique,
Dans la légèreté de vacances estivales,
L’entendre dans des récits d’adultes,
Avait éveillé ma curiosité,
De nombreuses interrogations
Restant sans réponse,
Dans l’innocence juvénile d’alors.

Plus tard, à l’heure où le désir s’éveille,
Le titre accrocheur resté dans ma mémoire,
Me faisait me plonger avec avidité,
Dans les pages d’un roman interdit,
Dont le seul souvenir demeure,
Ces mots gravés en lettre de sang,
Au Panthéon du mâle dominant,
Et une superbe érection,
Dissimulée sous les couvertures.
Vous savoir partager cette pratique,
Réveille en moi des pulsions bestiales,
Que la morale réprouve.
Alors, Madame,
En ce matin d’été,
Dans le négligé de votre réveil,
Et cette nudité qui vous sied si bien,
Je vous vois au sortir du petit déjeuner,
Forcée à vous incliner sur la table,
Les seins au milieu des miettes,
Vos mains écartant à outrance,
Les lobes resplendissant de vos fesses.
Ma bouche balayant avec appétit,


Votre croupe offerte,
Pour se fixer d’une langue entêtante,
Sur votre anneau illuminé de soleil.

Oui, Madame,
Pour bien commencer cette journée,
Je veux vous posséder sans pudeur,
Plonger dans l'indescence,
Glisser en vous sans effort,
Et vous limer doucement,
Pour sentir monter en cadence
Et déverser avec extase,
Cette sauce épaisse,
Qui appesanti mes couilles.

Pour ce faire,
Je ne vous demande qu’une seule chose ...


« Passez-moi le beurre ! »

mercredi 3 juillet 2013

Peindre





Au bout de ses doigts,
L’artiste dépose sur la toile,
Les pigments de couleur,
Recherchant du regard,
La lumière et les reflets chromatiques,
Qui soulignent sur le modèle,
Le relief de sa nudité.

Au bout du pinceau,
Les poils glissent sur la peau,
Laissant un frison dans leur sillage,
A la recherche des sensibilités,
De la pointe des seins,
Tendus par le frôlement,
La caresse infernale dévale,
Propageant l’onde de plaisir,
Au creux d’une tendre vallée.

Sur ton corps  interdit,
Avec le plaisir du néophyte,
Je dessine d’un sillon monochrome,
La trame de mon premier tableau ,
Le parcours du plaisir vivant,
Qui frémit sous ta peau laiteuse,
D’une vague délicieuse.

Au bout de mon pinceau,
Ta langue audacieuse me lape,
Tes lèvres gourmandes dessinent les contours,
Ta bouche affamée engloutit,
Ma tige enluminée de désir,
Gicle en couleur,
Mon plaisir sur ta peau,
Peintre à l'oeuvre,
Possédé par son chef d'œuvre…
 …Enfiévré !