dimanche 28 octobre 2012

Sensitive

Ô Madame,
Auprès de vous,
J’apprends à voir.
Vos yeux qui brillent de désir,
Vos attitudes mutines,
Qui appellent au jeu,
Votre lingerie coquine,
Faite pour exciter mes sens,
Ces courbes généreuses,
Témoignage de votre féminité,
Ces images de nos ébats,
Qui emplissent encore mes rêves.


Auprès de vous, 
Je découvre le toucher.
Ma main se perd dans votre chevelure.
Mes doigts résonnent,
A dévaler vos courbes.
Ma peau s’échauffe à votre contact.
Mon cul se pâme,
De vos délicieuses incursions.
Mon sexe exulte,
Dans la chaleur humide de votre fourreau.

Auprès de vous, 
Je retrouve le goût.
Mes lèvres se mouillent,
D’un appétit toujours renouvelé,
Mes papilles s’excitent,
Des saveurs de votre peau,
Ma langue s’anime,
A la chaleur de votre intimité,
Mon palet se pâme,
De votre liqueur épicée.

Auprès de vous, 
J’exerce mon odorat.
A votre cou, 
Je détaille les fragrances de vos parfums.
Quand à mes caresses,
Votre corps s’enflamme,
Je m’imprègne de vos phéromones femelles.
Que dire de la senteur,
De nos sèves mêlées,
Cueillies au creuset de nos jouissances,
Que j’emporte comme un souvenir de nous.

Auprès de vous,
J’apprends à écouter.
Le bruissement de cette robe, 
Qui glisse sur votre peau,
Les craquements du plancher,
Derrière la porte de notre nid,
Le claquement de ma main sur votre cuisse,
Votre voix si délicieuse,
Quand elle nous appelle à l’indécence.
Votre feulement quand sauvage,
Je vous empale d’un trait.
Vos gémissements,
Au rythme de nos vas et viens,
Et ce silence soudain,
Prélude à la vague qui vous emporte.
Photo Alessandro Pagni

Oui, Madame

Auprès de vous, 
Je retrouve mes sens,
Je  me sens…
…Vivre !

lundi 22 octobre 2012

Capillaire

Une coupe pour se refaire un moral,
Féminin.

Une vague délicate à caresser,
Désir.
Photo Robert Farnham
Une mèche pour se faire un jeu,
Mutine.
Une crinière qui s’ébroue,
Sauvage.
Une prise pour te conduire,
Docile.
Un nid pour m’enivrer,
Tendresse.

Alors Madame, 
Une certitude,
Avant d'échapper vos amours infidèles,…
… Recoiffez-vous !





lundi 15 octobre 2012

Manuelle



A la caresse,
Elle s’abandonne.
Dans un demi-sommeil,
Elle voudrait rendre cette tendre attention,
Mais il est insaisissable,
La main est toujours présente,
La sensation entêtante,
Délicieusement indécente,
Comme elle aime être réveillée.
Alors elle s’ouvre,
Comme une fleur au petit matin,
Humectée de rosée,
S’ouvre à la chaleur des rayons du soleil.

 Photo mplsStudio

Il est son soleil,
Familier,
Précis,
Alors elle s’abandonne,
Relève toutes ses défenses,
Monte sur ses genoux,
Ostensiblement,
Lui offrir sa croupe,
Comme un cadeau,
Cette offrande qu’il aime tant.
La caresse outrageante reste précise,
Elle espère,
Une langue pour la fouiller avec douceur,
Une queue pour l'emplir d'extase,
Mais mâle, il sait être tyrannique,
Et seule la main continue son œuvre assassine.

Esclave de sa concupiscence,
Elle ne peut y résister.
Les doigts inquisiteurs emportent sa raison.
Quand la vague monte,
Elle ne peut plus résister,
Son corps est pris des spasmes de sa jouissance.
Etouffée par l’oreiller,
D’un râle profond,
Elle hurle sa défaite.
Cette main désormais inondées de cyprine,
A eu raison de sa volonté,
Il est si doux de jouir sous la couette au petit matin.
Elle le voudrait encore, plus près
Mais dans son nid douillet,
Elle est seule avec son plaisir….

….Solitaire!

mercredi 10 octobre 2012

Possession



Photo Sylvio Testa

Sur sa proie,
Gourmande,
Femelle,
Indécente,
Volontaire,
Lubrique,
Carnassière,
Avec abnégation,
La louve s’active.
A l’écoute des soupirs.
Sur la peau nue,
Avec ses doigts agiles,
Caresser,
Claquer,
Griffer,
Enserrer,
Branler,
Pénètrer,
Obscènes,
Mais toujours, 
Tendre salope,
Attentives,
Aux vibrations de ta victime,


De sa bouche,
Embrasser,
Lécher,
Mordiller,
Engloutir,
Aspirer,
Pomper,
Chienne, 
Avide de cet instant,
Où l’ivresse emporte la raison.
De ce corps tendu de plaisir,
Se faire un jouet,
Surplomber,
Se frotter,
S’empaler,
Se branler,
S’emporter,
S’enflammer,
S’inonder
Et diablesse,
Au royaume de Sodome,
Exulter de ce pouvoir,
Jouir.

Sur la peau attendrie,
S’abandonner enfin,
Le ventre en feu,
Le con dégoulinant,
L’esprit étourdi,
A l’apaisante langueur,
D’un corps d’amant par toi,
Maîtresse dévouée, …

...Possédé !

lundi 1 octobre 2012

Liée


Par audace,
Se faire le défi,
Repousser ses limites,
Et s’abandonner à dessin.
Car sur votre nudité,
Elle se joue des convenances.
Simple à sa naissance,
Rude par essence,
Elle s’enroule avec patience,
S’immisce avec  indécence,
Brûle à son passage,
Se noue avec élégance,
A la recherche d’un esthétisme.

Possessive,
Elle vous ceint,
S’accroche comme on retient.
Affectueuse, elle vous étreint,
Se tend dominatrice,
Toujours présente,
Enflamme par sa présence,
Laisse sa marque,
S’imprime dans la mémoire.

 

Soumise,
Elle vous laisse impuissante,
A en perdre la raison,
Mais libère l’esprit,
A en espérer l’autre,
Appelant à la possession,
Vous liant corps et âme,
S’offrir impudique,
Pour recevoir la caresse apaisante,
Glisser vers le plaisir,
S’ouvrir sous le joug,
Jouir sans limites,
Un accord parfait.
 

Madame,
Venez en confiance,
Comme une sirène,
Cette corde vous appelle,
Alors ne résistez pas,
Offrez-lui …

…Vos poignets !