dimanche 29 juillet 2012

Reflet


Docile, 
Habillée de votre seul collier,
Penchée en avant,
Vous m’offrez votre corps dénudé.
Noire, ma tenue contraste,
Avec le grain clair de votre peau,
Si douce à la caresse.
Derrière la toile du pantalon,
Vous le savez,
L’érection est franche,
Votre voix dit votre trouble,
A l’idée des mâles dessins.
Que les mots,
Murmurés à votre oreille,
Tracent.
 Photo Alex Krivtsov

Comme un sculpteur,
Savourer ce temps de l’observation,
Parcourir du bout des doigts,
Les courbes de votre corps,
Corriger votre position du revers de la main,
Accentuant votre cambrure,
Ouvrant le ciseau de vos jambes.
L’émoi vous envahit,
Le désir palpable.
Moiteur de votre chatte,
Qu’un doigt curieux visite.
Docile modèle.


Enfin libérée,
Ma dague est fière.
Votre raie l’appelle.
Après un premier contact,
Glisser entre vos lèvres,
Jusqu’à l’entrée de votre fourreau.
Une légère pression du bassin,
Et les barrières s’écartent,
La résistance est faible,
Le gland chaudement enserré,
Vous avalez jusqu’à la garde.

Les mains ferrées sur vos hanches,
Donnent la cadence.
Accompagnant le va et vient,
Du piston qui vous lime.
Ponctué des claquements,
Du bassin qui rejoint vos fesses,
Et rythme le tempo de vos cris.
A contre temps,
Le balancé de vos seins.
Souligne avec indécences,
La cadence syncopée,
De ce coït adultère.


Dans le reflet de ce miroir en pied,
L’érotisme de nos corps mêlés.
Dégage une force intense.
Soyez spectatrice,
Jouissez comme moi,
Du spectacle de notre plaisir,
Admirez la magie de l’instant.
Avant que l’image ne se trouble,
Comme les fluides se mêlent.
Quand la jouissance emporte,
Madame, transportée par le désir,
Vous êtes …
Photo John Tisbury

…Belle!









dimanche 22 juillet 2012

Brumes matinales


De cette nuit où le désir a emporté la raison,
Elle veut garder,
Le murmure de ses désirs,
La tendresse de ses baisers,
La brulure de ses doigts,
L’indécence de son désir,
La force de ses mains sur ses hanches
La béatitude de sa chatte offerte à ses outrages,
La chaleur de ce pieux planté entre ses reins.
Et cette plénitude quand le plaisir emporte
Le gout de leurs sèves mêlés.
Combien de fois ?
Elle ne sait plus,
Ses forces l’ont abandonné,
La laissant attendrie,
Sa joue collée contre son sexe,
Dans l’attente d’un prochain frémissement,
Qu’elle aurait honoré de quelques baisers,

Elle reste accrochée à cet homme,
Dont elle ne sait plus se séparer,
Nichée dans son cou,
Le corps épuisé de ses assauts,
De ces corps à corps,
Où peau contre peau,
Les caresses ont cédé sous les coups de boutoir,
Où les baisers se sont fait morsures,
Où les gémissements se sont mués en cris
Où les frisons se sont faits jouissances.
Photo prise chez EleganceOfPassion

De leur image,
Je ne peux détacher mon regard,
Au milieu de la foule,
Dans cette rame de métro,
Les yeux embrumés,
De ce sommeil qui manque,
Après cette nuit d’amour ,
Qu’il a fallu rompre au petit jour,
Acte contre nature,
Trahison des âmes,
Torture des corps.

Quand enfin sur le quai,
Automate, elle descend  seule,
C’est d’un regard impuissant,
Qu’elle le regarde la rame repartir
C’est son âme qui l’abandonne,...
Photo Robert DOISNEAU


...Déchirure!


samedi 14 juillet 2012

Colin Maillard


Une première fois,
Un saut vers l’inconnu,
Jeu découverte,
Aveugle,
Jeu de plaisir,
Libertin,
Sensations décuplées.
D’un corps en alerte.
Photo Ray Thomas

La parole pour rassurer,
La contact pour deviner,
Les mains pour affirmer,
Des parfums pour s’enivrer,
Le jeu en fil conducteur,
La peau en courant porteur.

Aux premiers contacts,
Paroles qui se noient,
Lèvres qui frissonnent,
Les bouches qui se butinent,
Et les papilles qui s’enflamment,
Sur un parfum de vigne.

Au grès de ce tendre badinage,
Conduit par un ramage coquin,
L’oiseau dévoile avec malice,
Les secrets de son plumage,
Offrant avec délice,
La douceur de courbes généreuses.

Sur le corps,
La main vole,
La peau résonne,
Diffusant une douce chaleur,
Délivrant ses ondes enivrantes.
Petite musique entraînante,
D’un balai délicieux.
Les barrières tombent,
L’esprit se lâche,
Le vous se tu.
L’appétit se pâme,
Le désir s'enflamme,
Le corps se damne,
Et avec passion,
S'empale.

De cette mâle possession,
Un final flamboyant,
Emporte les âmes,
Et laisse les corps alanguis.
Dans le regard de la belle,
Enfin libéré de son bâillon,
Une étincelle complice,
Et un sourire sur les lèvres,...
... Ivresse!

vendredi 6 juillet 2012

Lumière



Allongée à même le sol sur sa natte,
A travers la baie vitrée,
Le regard perdu,
Dans le jardin traditionnel,
Où le soleil qui darde ses rayons,
Viens réchauffer sa peau dénudée,
Comme la douce caresse,
De celui qu’il y a quelques heures encore,
Doucement enflammait ses sens,
De caresses intimes et délicates,
Faisant naître au creux de ses reins,
Cette onde de plaisir,
Qui avec cette passion entêtante,
Finit de l’emporter vers la jouissance,
La laissant sans force,
Mais si sereine,
Que plus rien n’a d’importance.

Plus rien, 
Si ce n’est cette vision de lui,
Qu’ elle voulait immortaliser à jamais,
Dans le regard de son objectif,
Esthète en tenue d’Adam,
Planté en elle,
Bandé comme un arc,
La tête tendue vers le ciel,
Laissant exploser son plaisir,
L’inondant de sa sève bouillantes,
Brillant amant de son corps de femme,
Aiguillon lumineux de son âme,
Vision astrale arrachée au temps,
Pour son regard de…


….Photographe !