vendredi 25 mai 2012

De l'ombre à la lumière


Dans l’alcôve de nos amours,
Rideaux tirés,
Lumière tamisée,
Pénombre, où vous vous cachez,
Peur du regard de l’autre,
Peur de votre propre regard,
Imperfection des corps,
Indécence du désir,
Obscénité d’un corps à corps,
Réalité trop cru à vos yeux,
D’une humanité,
Offerte en catimini.

Seins arrogants,
Qu’une main enveloppe,
Sexe qui se dresse,
Dompté par une main agile,
Ventre qui se creuse,
Bouches qui se dévorent.
Comment ne pas admirer,
Eprouver du plaisir,
A la photogénie du jeu,
A la sensualité d’un tendre enlacement,
A la force d’une jouissance,
Pour tout ce que le regard laisse espérer.
Voir.

Je veux,
A mes caresses,
Joindre la douce chaleur,
D’un rayon de soleil sur votre peau.
Je veux,
Le frémissement de vos lèvres,
Au souffle de mes baisers.
Et voir,
Cette ombre qui s’allonge,
Comme ce téton qui se tend,
Vers la pointe de ma langue.

Je veux,
Ce ventre qui se creuse,
A la caresse de ma main,
Comme la charrue trace son sillon.
Et voir
Le ciseau de ces jambes qui s’écartent,
Pour m’offrir un trésor,
Comme une voile se gonfle,
Prise par les alizés.

Je veux,
Ce dos qui se cambre,
Comme l’arche d’un pont,
Quand ma bouche vient boire,
Le nectar de votre calice.
Et voir,
Le Ô d’une bouche,
Surprise par la première onde de plaisir,
Quand le frôlement devient,
Corps à corps.

Je veux,
Portes et fenêtres ouvertes
Faire fi des conventions,
Faire fi des apparences,

Je veux,
Votre voix pour crier le plaisir,
Aimez avec moi, 
La beauté de nos étreintes.

Soyez généreuse,
Donnez votre corps,
Partagez,
Recevez celui de l’autre,
Celui des autres.

Je veux,
Votre fierté d’être aimée.
Je veux, 
Vous amener vers …

…La lumière.

jeudi 17 mai 2012

Le collier

Quand avec insistance,
 Je vous regarde, 
Et qu'humbles, 
Vos yeux se baissent,
Prêt à accueillir mes désirs,
 Entre mes mains,
Je le sens.

Quand à ma demande,
Vous vous inclinez,
Certaine de cette douleur,
Qui va saisir vos fesses,
Sur votre nuque, 
Je le vois.

Quand pour mon seul plaisir,
 Entre mes jambes
Vous vous agenouiller,
Et m’honorez,
De vos plus tendres caresses,
A votre coup, 
Il serre.

Quand à ma demande,
Allongée nue sur le lit,
Jusqu’à la jouissance,
Vous vous caressez, 
Sur votre peau, 
Il marque son empreinte.

Car quand je vous vois,
Une évidence à mes yeux,
Comme un désir dans les vôtres,
Un désir étrange m’envahit,
Incongru.
Que je ne peux réfréner.


Ô Madame,
Je le veux pour vous.
Ce présent.
Qu’en ma présence,
Vous arborerez fièrement,
En public comme au privé,
Symbole de notre confiance,
Gage de votre soumission ,
Collier de servitude,
Anneau de reine,
Qu’avec votre permission,
Je veux sceller…

…à votre cou!

mercredi 9 mai 2012

Rêverie océane


Sur la grève du port,
A l’embouchure de l’aven,
Le regard du marin se perd,
Vers l’horizon lointain,
Et le rêve l'emporte…
Port Marech - Photo PSganarel
Ciré jaune et cuissardes
Sous les grains du printemps,
Marin libertin,
Pécheur qui aspire aux plaisirs lubriques,
Se livre à l’écume enfiévrée,
Simplement  vêtu de son ciré,
Et d’une paire de cuissardes,
S’enfonce dans l’océan,
A la recherche de quelques perles délicates,
A honorer.

Galerie Quimper

La mer joueuse,
Pour profiter de son indécence,
Laisse le clapot des vagues formées,
Se glisser entre ses piles immergées
Caressant de leur crête,
Les parties à peine émergées,
Mâles attributs qui battent la mesure,
Boules de Toulines,
Au pied d’un mat de chair érigé,
Qui balancent et s’entrechoquent,
Prêtes à venir taper la coquille,
Qui viendra se coller contre lui.


Photo ZK
Loin au large,
Immergée dans sa conque bouillonnante,
Une belle esseulée,
Soutenue par un parfum d’iode,
Et de phéromone mêlée,
Aspire à une riche nourriture,
Un nœud d’amant à aspirer,
Et d’une corde solide avec laquelle le lier.

Galerie Pont AvenDe malice,
La belle naïade lance traîtresse,
Une lame vers le jeune audacieux
Entraîné vers le large.
Elle trouve plaisir à jeter un filet,
Dans dans les mailles duquel,
Elle enserre sa proie, 
Désormais à la merci de tous ses caprices.

  Concarneau - Photo PSganarel

Suspendu  à la bouée hurlante,
Comme  à une potence sur le pont du chalutier,
Pris dans la maille rêche et humide,
L’homme n’est plus  qu’un ballot suspendu
Shibari marin d’où ressort,
La plus mâle de ses extrémités.
Canon à foutre,
Indécent à faire rougir,
La plus bigoudène des écrevisses.
   Concarneau - Photo PSganarel

Pour le plus grand plaisir,
De quelques sardines,
Bouches à l’appétit féroce,
Qui par quelques frôlements,
Cherche à exacerber la gaule du pêcheur.
Et la béatitude humide de la belle,
A la moule affamée.

Alors, fantasme de sirène,
Elle se dresse sur un rocher
Et offre avec indécence,
Son cul dressé à ce nœud étranglé,
Qui emporté par le balancement d’un roulis lancinant,
En force l’entrée, 
Et emplit d’un trait,
La caverne étroite et détrempée,
Propageant dans ces entrailles,
Une onde délicieuse .

Peut être guidée par quelques assistantes,
Elle se laisse baiser,
Au rythme de la houle.
Attendant, le moment délicieux,
Où emportée par le coït,
Le mâle déverse généreux sa laitance,
Et dans ses bras,
Se laisse emporter par le fond…

 Concarneau - Photo PSganarel


...Dur retour à la réalité,
Que cette ondé, 
Qui vient rafraîchir les ardeurs.
De son rêve érotique,
L’homme ressort tout maris,
Ne lui laissant que la veuve poignée,
Pour soulager sa trique,
Et vider des bourses,
Trop lourdes à porter.

Avec ce triste constat,
Il préfère se réfugier dans l’ivresse,
De quelques pintes généreuses,
Rousses comme les cheveux de sirènes,
Mousseuses comme l’écume des mers,
Car ce soir, il n’est qu’aux portes….


   Pont Aven - Photo PSganarel
...De l’enfer !

vendredi 4 mai 2012

Nu

Avec  mes mains,
Dessiner sur le vélin,
La courbe de tes reins,
Retrouver  sous mes traits,
L’ombre de tes seins.
Photo prise chez THATSCRAZYSEXY

Caresser ta peau,
Quand sur le papier, 
Mon doigt se pose,
Creuser cette ombre que je tiens,
Et, réalisme démoniaque,
T’entendre doucement gémir.

Mon regard posé sur ton corps,
Te déshabille sans concession,
Quand tu es là en tenue d’Eve,
Docile et immobile,
Toute offerte à mon plaisir.
Deviner ton trouble,
Devant ce dessin,
Du bout des doigts
Confusion des sens,
Nudité désirée,
Corps possédé.

Et sur les  lignes de ta mains,
Graver l’érotisme intemporel,
De ce moment unique,
Qui fait de ta plastique,
Le modèle de l’artiste,
Et de l’homme, 
L’amant de tes plaisirs…
Photo Vladimir Adadurov
…Artistiques