jeudi 24 février 2011

Le dompteur


Vêtue de quelques dessous affriolants,
Tu regardes approcher celui qui pourrait être ta proie.
Il t’admire, te désire.
Sereine, de ton regard de braise, tu suis son déplacement,
Ne le quittant pas des yeux, vigilante.
À quatre pates sur ce grand lit,
Théâtre de tes envies,
C’est la cage !

Tournant sur toi-même pour t’exposer sous tous les angles,
Offrant ta croupe à la caresse de son regard !
L’attirer à toi sur le bord du lit,
Te dresser devant lui,
Passer tes mains derrière sa nuque,
Audacieuse, voler un baiser sur ses lèvres,
Mordiller le lobe de son oreille,
Venir à bout de sa chemise,
Glisser tes griffes sur sa poitrine,
Tu es la bête sauvage !

La cravache fend l’air,
S’abat sur ta cuisse.
D’un bond tu recules,
Rugir ta surprise.
Mais reprendre l’initiative,
Revenir sur lui féline,
Faire tes griffes sur un bouton, un zip.
Toiser son regard quand ta main glisse sur sa queue ,
Audace réprimée, la cravache cingle encore,
Derrière la morsure qui brule,
Ton ventre qui frissonne.
Il admoneste,
Il est le dompteur !


De ses vêtements débarrassés,
Il entre dans l’arène,
Mâle attitude.
Le regard planté sur toi,
De sa voie chaude ordonne,
Sa main guide, saisit, attache,
Tu es à sa merci.
Sur ta peau, la froide caresse du cuir,
Dessine la silhouette de tes courbes,
Glissant entre tes cuisses,
Flatte ta croupe,
Espoir grisant, ce doigt qui déplace le string,
Et la brulure qui saisie encore,
Tu protestes,
Mais ta chatte inondée appelle,
Il dresse !

Quand enfin sa main se glisse,
Alors tu t’inclines,
Le fauve se fait minou,
Tu t’ouvres, laisse libre court,
Tout ton corps l’appelle,
Cherche la caresse, la chaleur.
Quand enfin il te possède,
Tu râle ton plaisir.
Tu le voudrais toujours plus profond,
Planté en toi,
Le sentir palpiter,
Il saisit, il possède, frappe encore,
T’arrachant ces cris,
Déclenchant ses ondes délicieuses,
Tu t’abandonnes à la jouissance,
Il fait son numéro !


De ces vagues successives,
Tu te relève à chaque fois,
Tu le rattrapes,
Tu l’enfermes,
Tu l’avales,
Attendant son plaisir,
Qu’enfin, au paroxysme, il s’abandonne,
T’inondant de sa sève, sur toi, en toi,
S’effondrant sur la couche,
Le laissant agneau, terrassé à tes cotés.
Et toi, tigresse, de quelques coups de langue savourant …


…Ta proie !

dimanche 20 février 2011

Evasion




Voyageur,
J’ai mis dans mon sac,
Le nécessaire et l’accessoire,
Vêtu légé et aèré,
Laissés les questions et les soucis,
Déléguées les taches et les devoirs,
Je pars en voyage.

Pour quelques heures disparaître,
Inconnu dans la foule,
Presque seul dans cet espace,
Libre de vivre,
Sans emploi du temps,
Sans contraintes,
Je pars sans guitare,
Mais la musique sur les oreilles.

Photo P Sganarel
Suivre le soleil.
A pied ou d’une monture à l’autre.
Par des chemins inconnus,
Par des chemins de traverse,
Me perdre, m’immerger, me noyer,
A moins que cela ne soit l’inverse.

Je pars sans carte,
Laisser l’esprit divaguer,
Laisser les yeux se remplir d’image,
Mon corps à l’écoute de sensations nouvelles,
Je pars vivre à cents à l’heure,
Et plus vite encore,

Destination plaisir!

samedi 12 février 2011

Les jumeaux


Une silhouette qui se dessine.
Une vallée qui se creuse.
Une pointe pour en désigner le centre.
Deux monts aérés d’un décolleté profond,
Soulignés par la dentelle,
Gonflés par ce corset,
Un doigt pour en dessiner la ligne,
Une la main pour en gouter la chaleur,
Une bouche pour savourer leur douceur.


Les libérer,
Les entourer pour leur faire un berceau,
Les sentir peser au creux de mes mains,
Un doigt pour en retrouver la pointe,
Le promener en cercle concentriques,
Agacer la pointe,
La sentir se tendre.
La prendre en bouche,
Retrouver un souvenir innocent.


De ce flacon y verser l’huile avec abondance,
La regarder couler, se répandre, gouter,
Du bout des doigts,
Étaler le précieux onguent,
Dessus, dessous,
Dorés, brillants,
Souples et doux,
Si attirants,
Les prendre à pleines mains,
Les sentir se déformer, s’échapper,
Malaxer avec douceur,
En torturer les pointes,
Et vous entendre gémir votre plaisir.


Devant ma virilité,
Les serrer l’un contre l’autre,
En faire une niche, un oreiller,
En savourer la douceur autour de mon gland,
Glisser jusqu’au bout du tunnel,
Vous laisser me branler par ce creusé délicieux,
Et sur vos encouragements,
Les défoncer comme un con,
Et au comble du plaisir,
Les inonder de ma sève.
Oh, madame,
Je ne suis pas un saint.
Et je crois que je serai damné,
De rêver encore…


… À vos seins !

dimanche 6 février 2011

Audaces féminines!


Oh madame,
Que je vous aime audacieuse !
Dès ces premiers instants où nous nous sommes retrouvés autour d’un premier verre,
Vos regards malicieux,
Le frôlement de votre pied contre mon mollet,
Le contact de vos doigts croisant les miens au dessus de la table,
Ne pouvait que me faire frissonner.

Photo trouvée chez dubhlina
Que dire de ce premier baiser!
Vous êtes venu picorer mes lèvres entrouvertes,
La pointe de votre langue sur le liseré de ma lèvre,
Le gout fruité de vos lèvres pulpeuses,
Le ballet sensuel de nos lèvres qui s’entrecroisent,
L’enlacement presque indécent de nos langues,
Retenu par vos doigts dans mes cheveux,
Vous faisiez déjà de moi le nid de vos envies.

Bien-sûr,
Je ne pus que vous suivre,
Hypnotisé que j’étais,
Vers ce bel immeuble haussmannien où vous m’avez entraîné.
Dans le hall,
A l’occasion d’un baiser fougueux,
Vous aviez déjà eu raison,
Des premiers boutons de ma chemise,
Vous offrant le plaisir de vous glisser sous le tissu,
Et prendre contact avec mon torse ainsi dévoilé.
Dans les marches de cet escalier qui craquaient au moindre pas,
Où les parquets fleuraient bon la cire d’abeille,
De ma cravate dont vous avez fait une laisse,
Me laissant admirer le ballet de vos jambes,
La finesse de vos chevilles que j’aurais volontiers embrassées.

Arrivés sur votre palier,
Vous me tendiez les clefs pour que je parte à l’assaut de votre porte,
Pendant que dans mon dos,
Vous veniez m’enserrer de vos bras
Glissant à mon oreille votre profond désir
Caressant, sous la fine toile de mon pantalon
Ma virilité déjà fermement révélée
Alors madame,
En dépit de vos efforts à me déconcentrer,
Je parvenais à ouvrir la porte de votre tanière.
Avec quelle impudeur vous avez ostensiblement retiré votre string,
Pour m’en faire une pochette.
Dans votre regard, il y avait cette envie animale

Photo Razoomovsky
Inutile de dire que nous ne sommes pas parvenus jusqu’au salon.
Plaquée contre le mur,
Je relevais votre robe au dessus de vos reins
Pour en admirer la cambrure
Ma main entre vos fesses découvrait votre moiteur
Pendant que ma bouche savourait les parfums de votre nuque.

Non vous n’étiez pas implorante
Juste avide de ces sensations
Et de votre regard à vos mots,
Tous n’étaient qu’invitation à une étreinte animale
Là, maintenant, sans ménagement.
Plaquant vos mains contre le mur,
Je dégageais vos seins de leur corset de satin,
Pour les prendre à pleines mains,
En sentir la pointe érigée fut une délicieuse sensation.
Je libérais à son tour mon vit tendu par l’érection,
Et l’engageait avec fermeté entre vos cuisses.
Je revois le sourire, cet « enfin » sur vos lèvres,
Ma queue après quelques allers-retours le long de votre raie,
Écartant ce qui devait l’être,
N’eut pas de mal à trouver sa place,
A se nicher au plus profond de vous.
Alors, trouvant un abondant flot de cyprine pour la lubrifier,
Elle entamait un pilonnage sans management de votre con.


Madame,
Délicieuse indécente plantée sur vos hauts talons,
La poitrine plaquée contre le mur,
Jambes écartées, le cul cambré au possible,
Je vous possédais sauvagement.
Mais les mouvements de votre bassin allant en opposition aux miens,
Les râles qui sortaient de votre gorge,
N’étaient qu’encouragement à plus grande fermeté.
Mes mains descendues sur vos hanches vinrent assurer ma saillie,
Mes cuisses claquant bruyamment vos fesses.
Votre jouissance au moment où je déchargeais mon foutre dans votre chatte,
Vous laissa un moment, pantin désarticulé, planté au bout de ma pique.
Mais la soirée ne faisait que commencer
Et de vos audaces, je n’étais pas repu.


« J’ai soif. Pas vous ? »